Réussissez-vous votre vie? En avez-vous le courage? Réussir sa vie pose problème pour plusieurs d’entre-nous, un problème souvent insoluble puisque, à la base, nous ne savons pas « qui », en nous, veut réussir – notre rôle ou le vrai moi – ni même ce que nous voulons réussir au juste.
Comme nous ignorons d’où proviennent nos rêves et qui est vraiment la personne qui rêve, nous rencontrons plusieurs embuches. Comment faire pour atteindre ce qui est inatteignable? C’est ce qui est fascinant. Nous évoluons, sans même le savoir, dans un jeu de société où les dés sont pipés. Et alors, un peu comme au casino, gagner est impossible!
Pour m’accomplir dans ma vie, celle que je bâtis, ici et maintenant, en pleine conscience, je me suis créé un acronyme, ALVAC, pour Accepter, Liberté, Vérité, Action, Confiance. Avec son aide, je trouve le courage de réussir ma vie.
Il était une fois…
Je me suis souvent retrouvé à rêver d’une vie autre que celle que j’avais, à l’imaginer et la vouloir comme celles que nous proposent les magazines et les films. Nous croyons souvent à tort que toutes les personnes qui ont réussi dans une dimension de leur vie, sociale ou autre, sont plus heureuses que nous le sommes. Le problème vient du fait que nos rêves sont souvent conditionnés par nos éducations sociales et familiales; ils ne sont pas réellement le reflet de notre essence propre.
Conditionné et coincé dans mon rôle, ce n’était pas vraiment moi qui rêvais, mais plutôt mon égo, ou mon esprit rationnel, lui qui compare et mesure tout sur son passage, lui qui n’est jamais satisfait. Nos rêves sont ainsi des créations de notre intellect et non des objectifs fixés en accord avec notre vraie mission de vie, notre dharma, qui a faim de se réaliser.
De la peur au courage
Nos rêves sont le produit de la dualité qui existe en nous. Et, au cœur de cette dualité entre qui nous sommes vraiment et qui nous pensons être, existe la peur. La peur de ne pas être aimé, de ne pas être assez, de ne pas être comme les autres ou de ne pas survire. C’est souvent ce qui rend ce jeu de société insoluble, ce qui nous empêche de réussir.
Pour moi, la réussite passe par le courage, courage qui réside dans le cœur, coeur qui est accessible par la pratique spirituelle. Maintes études scientifiques prouvent aujourd’hui que la pratique spirituelle favorise l’introspection tout en nous rapprochant de notre cœur. Le fait de cultiver des émotions telles que la gratitude, la compassion, l’empathie, et ce, même lorsque les conditions sont moins favorables, nous rééquilibre émotionnellement. Nous nous retrouvons ainsi en abondance émotionnelle, non en déficit.
Accepter la vie telle qu’elle est
C’est dans cette abondance du cœur que j’ai trouvé le courage d’Accepter que la vie soit différente de mon modèle, des rêves de mon égo. Il existe de grands courants, des tendances profondes dans la vie, la première étant que tout est éphémère. Chaque fois que nous n’acceptons pas ce sur quoi nous n’avons aucun contrôle, nous nous opposons au mouvement naturel de la vie et, en nous opposant ainsi, nous ne permettons pas à la vie de nous nourrir et nous tournons les expériences en souffrances.
À partir du moment où j’ai trouvé le courage d’accepter de ne plus travailler en finance, de ne plus être riche, financièrement parlant; quand j’ai accepté la mort de mon père, ma situation amoureuse, en fait tout ce que je ne contrôlais pas, j’ai arrêté de me battre avec la vie. Je suis ainsi entré dans son mouvement naturel et, étrangement, j’ai arrêté d’avoir peur.
Se libérer pour exister
En choisissant consciemment d’arrêter de vouloir contrôler la vie, j’ai comblé mon besoin de sécurité. C’est ainsi que j’ai eu le courage d’être qui je suis et que j’ai pu me Libérer de la petite définition de qui je pensais être. Comme la pratique spirituelle favorise l’introspection, j’ai compris que j’existais bien au-delà du regard ou des attentes des autres.
J’ai repris contact avec mon unicité, mon essence, mes vraies valeurs. C’est alors que j’ai compris, de façon intuitive, que mon besoin de reconnaissance ne pourra jamais être comblé si c’est celui que je pense être qui reçoit la reconnaissance et non celui que je suis réellement. Mon intention est maintenant de faire place à mon essence avec tout mon cœur, sans me soucier du jugement des autres. Je suis enfin libre d’être qui je suis.
Laisser la vérité traverser nos yeux
Après avoir accepté, puis m’être libéré, je suis sorti de l’illusion. Je suis revenu dans le ici et maintenant. Quand nous demeurons prisonniers de notre intellect, nous nous retrouvons loin de la vraie vie, loin de la vérité. Notre perception de la vie est souvent une illusion; nous choisissons de voir ou de ne pas voir certains aspects pour combler nos besoins. Ce faisant, nous ne vivons pas l’instant présent. Impossible alors que la vie puisse nous nourrir, car pour être nourris par la vie, et non vidés, on doit retirer les lunettes du désir et permettre à la Vérité de traverser nos yeux sans avoir peur et sans juger.
Contribuer au-delà de nous
Maintenant, rebranché à ce qui me rend unique, et connecté à la vie, je fais le pont entre ce que j’ai à offrir à partir de qui je suis vraiment, de ma mission de vie, et les besoins réels de la société. Tout ça me permet d’être l’Action; il n’y a plus de différence entre mes gestes et moi-même, car je suis en synchronicité avec la vie; et je me réalise par ces gestes car ils émanent de mon essence et ils vont bien au-delà de moi.
Avoir confiance, sans douter, sans juger
En paix, en union avec moi-même et avec la vie, j’ai maintenant Confiance dans le fruit de mes actions. Je ne doute pas et ne juge pas. Bien entendu certains résultats sont plus plaisants que d’autres, mais ils sont en fait des leçons qui me font grandir en tant qu’humain.
Accepter, Liberté, Vérité, Action, Confiance, voilà ce que je pratique au quotidien dans toutes les sphères de la vie humaine, ça me donne le courage de réussir, qui est en fait le courage de vivre pour ne pas seulement survivre ma vie.