« ALVAC » est l’acronyme que j’utilise en coaching et comme je suis le thérapeute et la thérapie, il exprime le processus à travers lequel je retrouve le pouvoir d’être pleinement conscient. Pour vivre en pleine conscience, nous avons besoin d’un rituel qui nous libère de la tyrannie de notre intellect. En réalité, le véritable objectif d’une telle pratique (peu importe le nom qu’on lui donne) est d’accéder à l’espace où se loge notre véritable essence, un lieu où notre tête et notre cœur sont en symbiose et en parfait équilibre, où nous éprouvons une forme de communion avec notre environnement, une présence dans notre vie et une gratitude par rapport à notre richesse intérieure. Le chemin adopté pour y parvenir est sans importance (chacun choisit son véhicule). Certains adoptent la méditation ou le yoga et d’autres choisissent de jouer de la guitare, de tricoter ou de marcher. L’essentiel est que cet exercice nous remplisse d’énergie, sans dépendance ni besoin de se surpasser, qu’il nous permette de faire la distinction entre nous et nos pensées et que ce voyage nous mène à ce que nous appelons la pleine conscience, un espace où nous retrouvons notre pouvoir d’être qui nous sommes.
Accepter. Plusieurs choses dans la vie échappent à notre maîtrise. Nous créons quotidiennement des souffrances en tentant de maîtriser ce sur quoi nous n’avons aucun pouvoir. Nous avons en tête, dans la plupart des cas, un modèle représentant la manière dont la vie devrait être, mais, malheureusement, la vie se déroule rarement selon notre plan. Cette différence, cet écart crée la douleur qui peut devenir de la souffrance. La vie humaine est souvent éprouvante à cause des vraies épreuves qu’elle engendre, mais les souffrances sont autogénérées par notre non-acceptation de la vie telle qu’elle est.
Il existe de grands courants dans la vie, des forces dans toutes les dimensions de la vie humaine qu’on peut appeler la danse ou la lila. Notre opposition à cette danse crée de la souffrance. Quand nous avons le pouvoir de regarder la vie qui se déroule devant nous comme une danse plutôt qu’une guerre, ceux qui nous entourent deviennent des partenaires de danse et non des combattants. Dans la danse, nous ne voyons pas les épreuves comme des bombes, mais comme des cadeaux qui nous sont offerts pour nous permettre d’évoluer en tant que personne humaine.
Le yogi de Wall Street en moi peut faire un lien avec les marchés dans ce qu’on appelle « la voie de la moindre résistance ». En tant qu’investisseur ou spéculateur, il est beaucoup plus facile de miser sur un marché haussier quand les marchés montent que de se battre contre la tendance profonde. Être à contre-courant dans les marchés peut devenir une expérience dispendieuse — j’en sais quelque chose. Nous pouvons aussi faire une analogie avec le lutteur qui utilise la force de l’autre à son avantage en mettant tout son poids derrière pour gagner. Quand j’étais un triathlète, je n’aimais pas nager : j’essayais de dompter l’eau, je me battais avec elle. J’essayais de maîtriser mes concurrents et j’y perdais toute ma force, mon énergie. Dès que j’ai utilisé l’eau et les courants créés par les autres participants à mon avantage, j’ai regagné cette force, ce pouvoir, pour nager plus rapidement et j’ai gardé cette énergie pour le reste de la course. Parallèlement, il existe de grands courants sur les plans professionnel, économique, politique et démographique ainsi que dans notre corps, notre vie de couple et notre famille, entre autres. Accepter la danse nous redonne notre pouvoir.
Liberté. La plupart d’entre nous veulent être libres, mais plusieurs sont perplexes quand vient le temps de choisir ce dont ils souhaitent se libérer ou de préciser ce que « liberté » veut dire. Plusieurs veulent avoir la liberté de ne plus travailler, de changer de vie. Changer de vie sans comprendre que nous sommes prisonniers de notre propre esprit rationnel et analytique ne changera pas la qualité de notre existence, même si nous nous retrouvons multimillionnaires vivant à Bali. La pratique spirituelle, elle, nous permet de nous libérer du besoin d’identification à notre rôle social et d’être qui nous sommes. La personne que nous sommes vraiment est libre, mais celle que nous pensons être — notre rôle — ne l’est pas. Notre rôle est sujet à la loi des accidents et se bat contre la danse dans la recherche de reconnaissance.
Le pouvoir de la pleine conscience nous permet de comprendre les pensées, les émotions et les associations neurologiques qui expriment nos peurs, nos plaisirs ou nos moments de bonheur. Ça prend du courage pour être libre, être différent et se défaire du besoin de reconnaissance et du regard des autres. L’étymologie du mot « courage » révèle d’ailleurs le mot « cœur ». La liberté passe par le cœur et les émotions qu’on y associe : la gratitude, la satisfaction, l’empathie et le pardon. Grâce à elles, nous sommes libres d’être notre essence propre et de vivre consciemment une expérience humaine.
Vérité. Ma pratique spirituelle me donne un contrat de vérité avec moi-même, elle me libère de l’illusion ou de la maya. Il est difficile de vivre dans la vérité parce que la plupart de nos interactions se font à partir de notre rôle, de notre identité sociale. Notre ego et l’ego de ceux qui nous entourent veulent recevoir de la reconnaissance et se faire dire qu’ils jouent un beau rôle dans la société. Une grande partie d’entre nous sont incapables de permettre la vérité. Au quotidien, nous nous posons mutuellement la question : « Comment vas-tu? », sans vraiment poser la question, sans vraiment y répondre et sans vraiment vouloir connaître la vraie réponse. Nous avons l’impression que si les gens savaient vraiment qui nous sommes et ce que nous vivons, ils ne nous aimeraient pas. En fait, comme la liberté, la vérité passe aussi par le cœur parce que notre ego, esprit rationnel, en a une autre définition. Dès que nous sommes libérés de l’illusion, nous avons le pouvoir de voir sans filtre ni jugement la vie qui se déroule devant nous; c’est comme avoir une relation d’amour intime avec sa vie.
Action. Ce qui touche à la pleine conscience souffre couramment d’une mauvaise perception. Nous pensons souvent, à tort, que la pratique de la pleine conscience est bonne seulement pour le yogi sur son tapis, le moine dans son monastère ou le fakir sur son lit de clous. Elle nous donne pourtant le pouvoir d’agir dans la vraie vie humaine et de nous réaliser.
La qualité de notre vie se résume à la qualité de nos émotions, à la qualité de notre état d’esprit et à nos actions qui en découlent. Après avoir accepté la danse, nous être libérés de notre rôle et nous être engagés dans un contrat de vérité avec la vie qui nous entoure, nous sommes dans l’action. Nous comprenons à ce moment l’intention derrière nos actions; nous ne réagissons plus comme des machines préprogrammées à partir d’associations neurologiques fondées uniquement sur notre conditionnement social et familial. Notre mission dans la vie devient de nous réaliser et d’offrir ce que nous avons à offrir dans toutes les dimensions de la vie humaine. Quand nous réussissons à nous reconnecter à notre essence, à la vie, c’est comme si nous étions rebranchés à elle par un cordon ombilical qui nous nourrit à travers nos actions. Nous devenons nos actions et celles-ci proviennent de la richesse et de la sagesse du moment. Notre esprit rationnel et notre cœur font partie de cette richesse, mais aucun ne nous guide unilatéralement, ils sont plutôt en équilibre, en symbiose. Nous faisons maintenant ce que nous faisons parce que c’est ça que nous faisons, et non parce que nous voulons recevoir de la reconnaissance ou attirer les regards. C’est à l’instant où nos actions proviennent de notre essence et qu’elles répondent à un besoin dans la société que nous nous réalisons, peut-être même avons du succès et faisons de l’argent. Cependant, faire de l’argent sans se réaliser n’est pas une réussite, de la même façon que posséder un talent non réalisé est un véritable échec.
Confiance. Après avoir intégré à notre vie l’acceptation, la liberté, la vérité et l’action intentionnelle, nous devons avoir confiance et laisser aller le besoin de maîtriser les résultats de nos actions. Nous perdons notre pouvoir à vouloir maîtriser la façon dont les autres vont réagir ou dont les événements vont se passer, car tout cela fait partie de la danse. Nous devons bien sûr assurer un suivi et, si de nouvelles informations surviennent, ajuster le tir au besoin, mais pas nous torturer à vouloir maîtriser les résultats. Si les fruits de nos actions ne sont pas une réussite, ce n’est pas un échec, mais un cadeau présentant des leçons pour nous faire grandir et devenir un meilleur humain afin de mieux contribuer à la société.
L’ALVAC est mon processus pour retrouver le pouvoir d’être pleinement conscient, d’être dans l’action et de me réaliser dans toutes les facettes de la vie humaine : carrière, vie familiale et amoureuse ainsi qu’engagements politiques, sociaux, économiques, écologiques et autres. Nous avons tous une essence propre qui nous permet de contribuer à la vie de façon unique pour nous réaliser. L’ALVAC me permet d’avoir une vie riche, voire très riche, même si ce n’est pas encore l’avis de mon banquier.
Namasté.