La vie est souffrance pour plusieurs d’entre nous parce qu’on se fait avoir par notre conditionnement social et familial. On s’est fait dire que pour être heureux dans la vie, ça nous prend : une certaine forme de corps, un statut social, des biens matériels, etc.
On s’identifie et on s’attache à ce « matériel » qui est externe à nous. Puisqu’on a que très peu de contrôle sur les conditions de notre vie, on se retrouve sous ce que j’appelle la loi des accidents. C’est là que nous devenons une victime des circonstances. Cette situation dans laquelle on peut se retrouver est déstabilisante. Quand on perd ce que l’on pensait être le bonheur, il y a une douleur et si on choisit d’être une victime, on vivra de la souffrance.
Il arrive un moment où on est tanné de souffrir et on se rend compte qu’on est endormi dans notre vie. On a un éveil et on comprend qu’on n’est pas nos possessions, que l’on existe au-delà de la forme et des définitions parce que n’importe quelles définitions est en fait une diminution de qui on est vraiment.
C’est à ce moment que l’on peut choisir de remercier notre conditionnement. Ce dernier nous a servi mais le temps est venu de réclamer sa vraie identité et son essence. C’est aussi à ce moment qu’un changement s’opère dans notre façon de vivre. Au lieu de vouloir prendre on cherche à servir. Au lieu d’être à la recherche de petits plaisirs on est à la recherche de résistance par rapport à notre attachement à un modèle parce que de l’autre côté de cette résistance se trouve une vie douce et sans souffrance.